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La collection "Investigations"


Anne Buyle, 2008. L'église Notre-Dame du Finistère à Bruxelles aux XVIIIe et XIXe siècles - Redécouvertes et documents inédits, Éditions Nauwelaerts.

De nombreuses facettes sortent enfin de l'oubli grâce à une nouvelle approche d'une histoire singulière. Pour la première fois, l'église de Notre-Dame du Finistère fait l'objet d'une étude approfondie basée sur l'examen de ses archives anciennes, heureusement conservées dans une large mesure. Outre des documents administratifs - registres de baptêmes, mariages et décès, registres des délibérations du Conseil de Fabrique... - et comptables - comptes de la construction de l'église, quittances, comptes de recettes et de dépenses, comptes de fondations... -, une chronique anonyme amorcée au début du XVIIIe siècle, rédigée en deux exemplaires d'aspect fort différent, restitue dans leur continuité chronologique les étapes de la construction et de la décoration de la nouvelle église entre 1708 et 1727.

Ce bâtiment devait remplacer l'église édifiée vers 1617, devenue trop petite et dégradée. Circonstance remarquable, une trentaine de dessins exécutés par des artistes, architectes et artisans pour l'édifice en cours d'élévation au début du XVIIIe siècle - esquisses ou projets mis au net, plans et élévations - illustrent une des deux chroniques, dont la rédaction a été poursuivie de manière intermittente jusqu'au milieu du XXe siècle. Laissé inachevé, le bâtiment connut plusieurs campagnes d'achèvement et de restauration au XIXe siècle d'abord puis aux siècles suivants. Dernier édifice religieux entrepris dans la capitale qui relève du courant baroque, dont il devait se démarquer par l'affirmation de tendances stylistiques et de thèmes architecturaux nouveaux suivant les conceptions d'un célèbre sculpteur-architecte anversois, il constitue de fait un point d'arrêt avant l'adoption - une soixantaine d'années plus tard - du néo-classicisme pour la construction de l'église Saint-Jacques sur Coudenberg, place Royale.

À l'intérieur de l'église, à côté d'oeuvres conçues au XIXe siècle pour s'intégrer dans le style de l'ornementation pré-existante, une partie de la décoration et du mobilier du XVIIIe siècle subsiste. On peut y admirer notamment un ensemble de stucs exceptionnel.

Anne BUYLE
Licencée en Histoire de l'Art et Archéologie (Université Catholique de Louvain) et en Sciences de l'Information et de la Documentation (Université Libre de Bruxelles).
À la suite de son mémoire de licence consacré à la châsse de Saint-Symphorien lez Mons, Anne Buyle a participé aux travaux de restauration de la châsse de Nivelles. S'intéressant à la technologie des arts du métal, elle a été élève à l'École de bijouterie de l'Institut des Arts et Métiers de la Ville de Bruxelles pendant une dizaine d'années.
Collaboratrice scientifique au Centre de la Tapisserie bruxelloise et, depuis 1983, à la Société Royale d'Archéologie de Bruxelles, où ses travaux ont abouti à différentes publications concernant l'Histoire et l'Histoire de l'Art à Bruxelles et en Brabant (Hôtel Ravenstein, Hôtel du Gouvernement provincial du Brabant, Monument des Français à Waterloo...) et où elle organise de nombreuses activités culturelles pour les membres de l'association.

Format : 21 x 28cm, 176 pages, 81 illustations ; prix de vente : 32,00 €