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Présentation

 

• La Société Royale d'Archéologie de Bruxelles (SRAB)
• Composition du Conseil d’administration
• L'équipe permanente
• Historique de la société 
• Actions de défense du patrimoine immobilier et historique
• Importance accordée aux fouilles archéologiques
• Organisation et participation à des expositions, catalogues et publications extraordinaires
• Vie associative et éducation permanente
• Quelques figures marquantes de la Société
• Les conférences, visites et excursions

 

La Société Royale d'Archéologie de Bruxelles (SRAB)

La Société Royale d’Archéologie de Bruxelles poursuit une tradition d'études historiques et d’investigations archéologiques depuis sa création, en 1887. Dépassant souvent le contexte local ou régional, elle a pour ambition de jouer un rôle important dans la capitale de l’Europe.
Sa vocation première, telle qu’elle est définie dans ses statuts (annexes 12079020 du Moniteur belge du 24-04-2012), est d’ « empêcher la destruction des monuments, de tous objets offrant un intérêt au point de vue de l’art ancien ou de l’histoire, et s’efforcer le cas échéant d’en obtenir la restauration ».
À maintes reprises, elle s’est jointe aux défenseurs de monuments menacés, par exemple pour le sauvetage de l’Hôtel Ravenstein, des Serres du Jardin Botanique, de la Chapelle de Nassau, conservée in situ dans la Bibliothèque Royale du site de l’ancien palais du Coudenberg.
Outre les fouilles, les études historiques et d’histoire de l’art, les activités de la SRAB couvrent différents domaines : les publications, les expositions et les conférences, visites et excursions (ci-dessous).

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Composition du Conseil d’administration

Laurent Bavay, Ann Degraeve, Stéphane Demeter (Secrétaire général), Robert de Mûelenaere, Alexandra De Poorter, Roland de Timary de Binckum, Alain Dierkens (Président), Jean-Marie Duvosquel (Vice-Président), David Guilardian, Jean Houssiau, David Kusman (Trésorier), Jean Lemaylleux (Trésorier Honoraire), Christophe Loir, Didier Martens, Marina Peltzer, Anne Vandenbulcke (Vice-Président) et André Vanrie (Secrétaire général Honoraire).

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L’équipe permanente

La Société royale d’Archéologie de Bruxelles bénéficie, depuis 1983, des programmes  de subventions d’Actiris, mis sur pied à l’origine par l’Office National de l’Emploi et permettant aux associations sans but lucratif d’engager du personnel à long terme. Cette opportunité a permis d’assurer la poursuite en continuité des objectifs permanents de l’association et un suivi efficace de ses travaux et recherches.
L’équipe compétente et enthousiaste est actuellement composée de :
Pierre Anagnostopoulos (historien de l'art), Mohammed Barry (opérateur), Laurent Benois (opérateur), André de Harenne (dessinateur et photographe), Ousmane Diallo (opérateur), Michel Fourny (archéologue), Nancy Scarpitta (secrétaire) et Marie Vanhuysse (archéologue).

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Historique de la société 



Menu réalisé par Gisbert Combaz (1869-1941), l’un des principaux protagonistes de l’Art nouveau belge, pour le banquet du dixième anniversaire de la SAB, qui eut lieu le 20 novembre 1897, dans la grande salle de l’hôtel Ravenstein. Dans la partie supérieure, l’artiste a représenté en « ombres chinoises » les trois tumuli de Grimde-lez-Tirlemont fouillés par le baron Alfred de Loë à partir de 1892. Dans la partie inférieure, sous une ombelle de berce commune, il a dessiné deux des objets trouvés dans ces tumuli, une cruche à deux anses et panse développée ornée de cercles saillants et une petite coupe, dont les dessins archéologiques illustrent l’article publié par de Loë dans les Annales, t. IX (1895), pl. XXIV, n°3 et n°7.

 

La Société d’Archéologie de Bruxelles fut constituée le 16 juin 1887, lors de son assemblée inaugurale qui eut lieu dans la grande salle du Palais des Académies de Bruxelles. Les statuts de l’association définissaient ses objectifs qui peuvent être résumés de la manière suivante : concourir au progrès de l’archéologie et des sciences qui s’y rattachent, en cherchant à encourager surtout l’étude des antiquités nationales et leur utilisation pour l’industrie et l’art moderne ; réunir les éléments d’une bibliothèque et de collections d’étude ; faire pratiquer des fouilles, empêcher la destruction des monuments et de tout objet offrant un intérêt au point de vue de l’art ancien et de l’histoire, et s’efforcer, le cas échéant, d’en obtenir la restauration ; créer des publications, organiser des expositions, des conférences théoriques et pratiques, des concours et des excursions.
Dès sa fondation, l’association, qui deviendra la Société Royale d’Archéologie de Bruxelles en 1912, bénéficia de la sympathie des pouvoirs publics : le Gouvernement, la Province de Brabant et la Ville de Bruxelles la soutinrent financièrement et moralement. Elle fut aussi encouragée par la famille royale : le Comte de Flandre, son épouse, ainsi que le Prince Albert en furent Présidents d’honneur, et Léopold II la prit sous sa protection.

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Actions de défense du patrimoine immobilier et historique

Lire la lettre entière

Membre d’honneur de la Société d’Archéologie de Bruxelles, Heinrich Schliemann (1822-1890) envoya cette lettre d’Athènes le 7 janvier 1890 au Comte Maurin de Nahuys, Président de l’association. Suite à la polémique lancée par le capitaine Ernst Boetticher concernant les fouilles et les découvertes faites à Hissarlik, en Turquie, à partir de 1871, Schliemann y annonce qu’il va reprendre des travaux d’excavation sur le site de l’ancienne ville de Troie pendant deux ans et organiser sur place une Conférence à laquelle prendra part Charles Babin, ingénieur des ponts et chaussées, délégué par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de Paris.

Depuis 125 ans, sa présence active dans la vie scientifique et culturelle du pays a donné lieu à de multiples réalisations. Par des interventions directes, elle prit la défense de monuments menacés de destruction : citons l’abbaye de Villers, le château de Beersel, la Porte de Hal, la tour de l’ancienne église Sainte-Catherine, le Botanique, la chapelle de Nassau, l’église Saint-Nicolas, sans oublier l’hôtel Ravenstein où elle eut des locaux pendant de nombreuses années. Elle coopéra à la fondation du Comité d’études du Vieux-Bruxelles en 1902, et par le truchement de ses  membres, contribua à diverses opérations de conservation, de protection et de mise en valeur du patrimoine : un de ses Présidents, Guillaume Des Marez, a été Président des Amis de la Cambre ; Pelgrims de Bigard, membre de l’association, fit sa spécialité de la restauration de vieux châteaux ; d’autres de ses membres ont fondé la Société pour la Sauvegarde des Souvenirs brabançons… Elle organisa les septième, trentième et trente-septième Congrès de la Fédération archéologique et historique de Belgique en 1891, 1935 et 1958 à Bruxelles où elle accueillit aussi les délégués du Congrès de la même Fédération organisé à Malines en 1928. Souhaitant intensifier les recherches historiques centrées sur la capitale elle organisa les Journées d’Histoire de Bruxelles en 1932, et créa l’année suivante un groupe de travail spécifique au sein de la SRAB, une Section d’Histoire de Bruxelles et du Brabant. Ses contacts privilégiés avec différentes institutions et organismes lui permirent d’entreprendre et de mener à bien diverses activités parmi lesquelles on compte, en collaboration avec les Amitiés italiennes, une prestigieuse conférence sur les fouilles à Rome à la Fondation universitaire en 1933, des excursions (les « Statuts ») et visites exceptionnelles sous la conduite du Secrétaire général, le Comte Joseph de Borchgrave d’Altena, notamment en association avec les Promenades artistiques, ainsi que des voyages organisés en Italie dans les villas palladiennes et en Bavière par le chevalier de Ghellinck, Président de l’Association royale des Demeures historiques et des Jardins de Belgique à l’époque.



La Société d’Archéologie de Bruxelles à l’abbaye de Villers en 1887. L’association contribua activement à la sauvegarde des ruines de l’abbaye, ce dont le 1er tome de ses Annales conserve le témoignage. Elle organisa à maintes reprises des excursions à Villers dès la fin du XIXe siècle, et plusieurs sous la conduite de l’architecte Charles Licot, responsable de la campagne de conservation des vestiges commencée en 1893. En 1887 et pendant plusieurs années, elle fit appel à un photographe professionnel chargé d’effectuer des photographies lors des visites et excursions, amorçant ainsi un répertoire photographique du patrimoine monumental et artistique de notre pays. Quelquefois, l’objectif enregistra aussi l’image des visiteurs.

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Importance accordée aux fouilles archéologiques




Émile de la Roche de Marchiennes, Croquis indiquant les dimensions, la position et l’orientation des vestiges de la villa belgo-romaine de Nouvelles, dans le Hainaut, découverts le 27 août 1888. L’auteur montra ce schéma lors de la communication qu’il fit en 1888 à la Société d’Archéologie à propos de ses fouilles. En 1890, les murs de deux autres pièces furent dégagés, et l’année suivante Émile de la Roche effectua la reconnaissance du parcours complet de l’aqueduc qui approvisionnait la villa en eau. Cet aqueduc était alimenté par le ruisseau d’Asquillies, à 1 km de la villa.

Comme le faisait remarquer le professeur P.P. Bonenfant dans le volume des Annales consacré aux « fouilles récentes » de la SRAB en 1994, la Commission des fouilles créée dès les premières années d’existence de la Société d’Archéologie de Bruxelles ne s’intéressa pas, « de prime abord, au sol de la ville [de Bruxelles] elle-même ». Ses activités de terrain dont les publications de la SAB font état (tables des publications de la SRAB) se déroulèrent dans la forêt de Soignes, à Anderlecht et dans d’autres sites de Belgique. « … Bruxelles n’ayant pas de passé urbain avant la fin du Xe siècle, l’essentiel de l’archéologie de terrain ne peut être que médiévale ou post-médiévale… les premières fouilles systématiques intra muros furent celles que la Société entreprit, dès 1937, sous la direction de S. Brigode dans la collégiale Saints-Michel-et-Gudule. » En 1983, la Société put s’adjoindre une cellule permanente de fouilles grâce aux programmes proposés par le Ministère de l’Emploi et du Travail. « Après divers petits chantiers (le Slot de Woluwé, rue Marché-aux-Herbes, etc.) se développèrent des chantiers plus importants rue de la Bourse et à la cathédrale, sans préjudice, bien entendu, de la poursuite des interventions ponctuelles… ». Les trois plus importants chantiers de fouilles effectués sous la direction du professeur P.P. Bonenfant  dans l’hexagone aboutirent à la création de nouvelles entités muséales d’envergure : Bruxella 1238, la crypte de l’ancienne collégiale et le site de l’ancien palais du Coudenberg.

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Organisation et participation à des expositions, catalogues et publications extraordinaires


Outre ses publications sérielles, son activité éditoriale compte les catalogues d’expositions qu’elle a organisées, comme Dentelles anciennes à l’hôtel Ravenstein en 1894, Noël dans la Cité au Musée communal en 1961, Trésor d’Art à l’Hôtel de Ville en 1962, La cathédrale Saint-Michel. Trésors d’art et d’histoire, à la cathédrale en 1975, Trésors d’Art des églises de Bruxelles à l’église Notre-Dame de la Chapelle en 1979, Autour du néo-classicisme en Belgique (1770-1830) au Musée communal d’Ixelles en 1985. Quelques publications extraordinaires virent le jour : la conférence faite par Gustave Hagemans en 1888 intitulée Le poignard de silex, étude de mœurs préhistoriques, dont le texte se présente comme un des premiers romans préhistoriques, celle d’Alphonse Wauters sur l’Art roman dans ses diverses transformations donnée à l’Hôtel de Ville en 1889, un Guide d’une quarantaine de pages abondamment illustré pour le voyage effectué à Amiens, Rouen, Jumièges et Lille en 1901, l’édition d’une monographie de Marguerite Calberg sur les Broderies historiées du Moyen Âge et de la Renaissance, et celle des conférences organisées autour de l’exposition consacrée à Bernard Van Orley en 1943 aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire. Elle a collaboré à d’autres expositions comme celle que les mêmes Musées organisèrent sur l’art mérovingien en 1954, a participé comme prêteur d’objets à des expositions telles qu’Un cabinet d’amateur en 1937, et, plus récemment, suite aux fouilles de la Place Royale, aux halles Saint-Géry et sur le site de la chapelle de l’ancien palais du Coudenberg. L’association a aussi mis au point une exposition relative à l’histoire de la SRAB, en 1987, dans la salle ogivale de l’Hôtel de Ville de Bruxelles, ainsi que, au même endroit, en juin 1988, la présentation d’une des fouilles faites à proximité : «  Sous une cave, rue au Beurre… Présence au XVe siècle d’un pelletier et trace d’un céramiste vers 1500 ». Elle a également réalisé, en collaboration avec le Crédit communal et le Palais Royal,  l’exposition Le Palais de Bruxelles. Huit siècles d’art et d’histoire, ainsi que l’ouvrage publié sur le même sujet en 1991.Les collections qu’elle avait rassemblées anciennement ont été en grande partie déposées dans différents musées de la capitale (Musée communal de la Ville de Bruxelles et Musées Royaux d’Art et d’Histoire).

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Vie associative et éducation permanente


L’association a joué un rôle didactique en vue de promouvoir la connaissance du patrimoine artistique et monumental non seulement en organisant de manière constante depuis sa création des visites de musées, de collections et de monuments, des excursions et voyages en Belgique, en France, Italie, Grande-Bretagne, Allemagne et Pays-Bas principalement, destinées à ses membres, mais aussi en proposant dès 1924 une formation spécialisée, un Certificat d’aptitude à servir de guide pour la région de Bruxelles-Tervuren, dont les cours étaient donnés surtout dans les Musées, devant les objets. Ses réunions et réceptions jubilaires ont eu lieu au fil du temps entre autres à l’hôtel de Brabant, mis à sa disposition par la Ville, à l’hôtel Ravenstein, au Palais des Académies, au Musée d’Art ancien, au Gouvernement provincial du Brabant (en 1937), à l’Hôtel de Ville… Plus récemment, ses conférences ont été  données aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire, puis dans les locaux de la Bibliothèque et du Centre culturel des Riches Claires, à l’Institut des Hautes Etudes de l’Université Libre de Bruxelles, et actuellement, à Conservart, à Uccle.

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Quelques figures marquantes de la Société


La liste des Présidents de la SRAB comprend des noms tels que : Alphonse Wauters, le Comte Maurin de Nahuys, le Comte François van der Straten-Ponthoz, le Comte Goblet d’Alviella, Victor Jamaer, Théodore Hippert, Georges Cumont, Paul Combaz, Julien Vanderlinden, Gustave de Bavay, Louis Paris, Victor Tahon, le Baron Alfred de Loë, Franz Cumont, Guillaume Des Marez, Albert Joly, le Comte d’Arschot-Schoonhoven, F.A. Ouverleaux-Lagasse, le Baron Edouard Joly, Henri Velge, Pierre Bautier, Paul Bonenfant, le Vicomte Charles Terlinden, Marthe Crick-Kuntziger, Baudouin van de Walle, Fernand de Visscher, Mina Martens, le Baron Paul Verhaegen, Leo van Puyvelde, le Général Baron de Greef, le Chevalier Joseph de Ghellinck d’Elseghem, Claire Dickstein-Bernard, Arlette Smolar-Meynart, Pierre Bonenfant, et notre Président actuel, le professeur Alain Dierkens. La SRAB a pu compter aussi sur le dévouement de ses Secrétaires généraux : nous retiendrons notamment les noms de l’architecte Paul Saintenoy, du Comte Joseph de Borchgrave d’Altena, Conservateur en Chef des Musées Royaux d’Art et d’Histoire, devenu Secrétaire général-adjoint de la SRAB dès 1928, puis Secrétaire général  l’année suivante, dont le rôle moteur fut essentiel dans l’extension de l’association jusqu’à son décès en 1977, et d’André Vanrie, Chef de Département honoraire aux Archives Générales du Royaume et aux Archives de l’État à Namur, qui lui succéda.

Jacques Ochs fit les caricatures de plusieurs membres de la Commission administrative de l’association, dont celle de Guillaume Des Marez, archiviste des Archives de la Ville de Bruxelles et professeur à l’Université Libre de Bruxelles, pour le numéro du Pourquoi pas ? paru le 23 janvier 1913, numéro spécialement consacré à la Société d’Archéologie de Bruxelles à l’occasion de son XXVe anniversaire.     

Lettre de Gaston Maspero (1846-1916) envoyée du Caire le 28 novembre 1912 et adressée à Des Marez, alors Président de la Société d’Archéologie de Bruxelles. Directeur Général des Antiquités de l’Égypte, Maspero est rentré au Caire,  et avise Des Marez qu’il ne pourra donc se rendre aux festivités du XXVe anniversaire de l’association.

 

 

 

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Les conférences, visites et excursions

Des conférences sont organisées chaque année. Les conférenciers, sélectionnés parmi les spécialistes les plus compétents, traitent de sujets relevant de l’archéologie, de l’histoire et de l’histoire de l’art.
Les principales expositions organisées dans la région de Bruxelles-Capitale et dans le pays font l’objet d’un déplacement et d’une visite sous la direction d’un guide spécialisé.
Les membres de la Société sont informés de ces activités par la voie d’une Lettre mensuelle et par la rubrique dernières nouveautés de la page d’accueil du présent site.

Lettre de l’éminent égyptologue belge Jean Capart (1877-1947), datée du 24 décembre 1899, à propos de la conférence qu’il devait faire à la Société d’Archéologie de Bruxelles sur les « Monuments relatifs à la conquête de l’Égypte par les Égyptiens », illustrée à l’aide de moulages des Musées royaux d’Art et d’Histoire – institution dont il sera conservateur en chef en 1925 – de photographies et de dessins.

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